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Les expéditions scientifiques
Pendant tout le XIXe siècle, on accumule
lentement des connaissances sur le Nord-Ouest
à partir de levés
topographiques de l'armée et auprès
de voyageurs,
de personnes
dévouées à une cause morale
et de représentants
d'intérêts commerciaux. Vers
le milieu du siècle, des pressions croissantes
exercées en Grande-Bretagne, aux États-Unis
et dans l'est du Canada pour qu'on en apprenne
davantage sur l'intérieur du continent
donnent lieu à deux grandes expéditions
scientifiques, l'une et l'autre bien plus systématiques
et plus poussées que toutes celles réalisées
antérieurement.
Les participants à la première
expédition, financée par les Britanniques
et commandée par le capitaine John Palliser
et le docteur James Hector, arrivent à
Fort William (aujourd'hui Thunder Bay) à
la mi-juin 1857. L'expédition
Palliser, opération à la fois
civile et militaire, permet de faire une étude
de toute la région s'étendant du
lac Supérieur aux Rocheuses, et dure trois
ans.
Les participants à la seconde expédition,
financée par le Canada, débarquent
sur la rive nord-ouest du lac Supérieur
environ six semaines après Palliser. Il
s'agit d'une expédition strictement civile
dirigée par Henry
Youle Hind, professeur de chimie au Trinity
College, à Toronto, et par Simon
James Dawson, ingénieur civil du Québec.
La première année, l'expédition
se consacre à une étude de la région
située entre le lac Supérieur et
la rivière Rouge (l'expédition de
la rivière Rouge) et l'année suivante,
de celle située entre la rivière
Rouge et la rivière Saskatchewan Sud (l'expédition
de l'Assiniboine et de la Saskatchewan), et détermine
« le meilleur itinéraire pour établir
facilement la communication dans tout le territoire
britannique ». [Traduction]
Les participants aux deux expéditions
communiquent leurs observations sur des
cartes géographiques et dans des rapports
et, pour ce qui est de l'expédition de
Hind, au moyen d'œuvres
d'art et de photographies.
Ces deux expéditions amorcent le long processus
qui va finalement transformer la perception qu'ont
les Européens de l'Ouest : ce paysage à
la fois désolé et isolé se
change peu à peu en un paradis intouché,
plein de promesses.
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: La culture
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