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Livres de poésieOuvrages en français (suite)
Publié en anglais sous le titre Murphy the Rat: Tales of Tough City Ce recueil de courts poèmes fera frémir le plus courageux des lecteurs. Monsieur Unijambiste, Les Frères Fréron, Maurice, le pompier, et surtout Raoul le Rat, habitent ces textes parfois comiques, souvent noirs et toujours un peu bizarres. La traduction que Monique Grandmangin a faite de ces textes d'abord publiés en anglais rend très bien justice à l'imagination un peu tordu, avouons-le, de l'auteur. Le mot y est juste, le rythme parfait, l'image vibrante. Et que dire des illustrations qui accompagnent le tout! Notre ami Raoul le Rat ne peut que se sentir chez lui dans cet univers aussi étrange que coloré. Deux squelettes au téléphone est tout à fait rigolo pour celui ou celle qui a un sens de l'humour bien particulier. -NS
Les livres de la collection de poésie de La courte échelle ont une facture visuelle de qualité; des eaux-fortes de Jacinthe Tétrault ressemblent à des coupes faites au microscope d'écorce, de nœuds d'arbres et de coupes transversales du tronc. Du haut de mon arbre est la cartographie d'un voyage immobile. Le narrateur explore les diverses composantes de la symbolique de l'arbre, qui offre stabilité et refuge, mais permet aussi de rêver. Le lecteur se déplace avec le narrateur en haut de l'arbre, le tronc est le mât d'un navire immobile. En lisant le recueil, on se laisse guider par les constellations et on se jette même dans la neige pour y former un ange. Ce voyage immobile se transforme au cours des saisons selon le rythme propre à chacune d'elles : « l'hiver s'étire paresseux ». De l'immobilité ou hibernation de l'hiver, on découvre le grouillement du printemps et de la vie. Au cours de cette saison, le narrateur présente son père qui travaille le bois. L'arbre-refuge est d'ailleurs souvent identifié aux mains du père et à sa stabilité. Un lexique comportant du vocabulaire régional, des mots en malécite (langue algonquienne) et une terminologie spécialisée complète le livre. Serge Patrice Thibodeau est un poète qui a remporté de nombreux prix littéraires, dont le Prix littéraire du Gouverneur général en 1996. Il voyage à travers le monde et travaille pour Amnistie internationale. Ce livre, qui séduira les jeunes naturalistes et les rêveurs, peut permettre aux jeunes adolescents de se familiariser avec la poésie tout en rendant hommage à la nature. -JP
Sarah, dans La fille orange de Germaine Mornard, est tantôt désinvolte : « cette musicienne / son insolence / ses jeans coupés / et son allure dépenaillée », tantôt rieuse : « Sarah me présente sa lignée / de la grand-mère à la petite-fille / trois fois le même sourire / complice ». Elle demeure toujours insaisissable, comme la silhouette d'un rêve dont on ne peut dessiner les contours. Dans ce déferlement de couleurs chaudes et sensuelles, ce goût d'évasion, cette frénésie pour la musique, ce déchirement d'une amitié impossible, on retrouve certains élans poétiques étonnants tels : « seule autour des écureuils / je trapèze / mes après-midi d'absence […] je roule encore la nuit dans les lambeaux / d'un manteau oublié ». Les eaux-fortes de Catherine Farish, dont celle couleur orange en page couverture, ont malheureusement moins d'impact lorsque reproduites en noir et blanc dans le recueil. Elles sont peu nombreuses et très discrètes, fidèles à l'image de Sarah qui, malgré une présence parfois lumineuse et un halo de mystère qui la rend intrigante, glisse entre les doigts. -JMB
Publié aussi en anglais sous le titre Big Week for Little Mouse (Toronto: Kids Can Press, 2004) La série imaginée par Eugenie Fernandes nous invite à vivre les aventures quotidiennes d'une mignonne petite souris. Ce sera bientôt l'anniversaire de petite souris, elle n'a qu'une semaine pour préparer une fête, sa semaine sera fort occupée. Sera-t-elle prête à temps? Grosse semaine, petite souris! est une histoire rimée et rythmée, elle enseigne aux jeunes à la fois les jours de la semaine et les contraires. Les jours de la semaine et les antonymes apparaissent en caractères gras : « Lundi, jour des gros travaux / petite souris lave planchers et carreaux / Seaux vides, seaux pleins / Elle pousse et tire avec entrain ». Texte et illustration alternent. Le récit est simple et soutenu par des illustrations de Kim Fernandes faites de pâte à modeler Fimo. Des illustrations remarquables, très colorées et expressives, fourmillent de nombreux détails et stimulent l'observation visuelle. Cet album, intéressant à lire et à regarder, permet aux enfants d'enrichir leur vocabulaire et d'assimiler des notions tout en s'amusant. On retrouve, dans la même série, Une souris grise et Grosse journée, petite souris! -AC
Nous assistons actuellement au retour en force de la poésie. Les jeunes, entre autres, en sont friands. Heureusement pour ces jeunes, l'auteur participe à ce regain littéraire en offrant un recueil de poèmes afin de partager son plaisir des mots. Les poèmes sont regroupés sous quatre thèmes : jouer avec les mots, dire les émotions, chanter la nature et célébrer l'imaginaire. L'ouvrage est rempli d'illustrations aux couleurs vives créées par collage, coloriage et aquarelles. Celles nées sous l'empreinte de doigt de l'artiste attirent subtilement notre attention. D'autres révéleront des visages surdimensionnés et l'omniprésence de l'œil, signature de l'artiste. À chaque page, l'imaginaire de l'illustrateur met en lumière l'essence du texte. Le lecteur est constamment happé par les mots et les images. La facture graphique de l'ouvrage est très réussie. L'éditeur offre ainsi un ouvrage de qualité à sa jeune clientèle. -ST
Le thème du voyage suscite toujours de l'intérêt parce qu'il suggère des rencontres et des découvertes inattendues. Dans Mamie part en voyage, les illustrations occupent beaucoup d'espace puisque, dans cette atmosphère festive, tout porte à danser, à jouer d'un instrument de musique et à chanter. André Hamelin regroupe dans son album 21 comptines à l'aide de phrases courtes et de rimes, dont certaines mieux réussies : « Au Yukon, / Les petits fripons / Se font des suçons / Avec les glaçons / Du balcon ». Les jeux de mots, en particulier les liaisons dans la comptine « Des-z-oiseaux », vont faire rigoler les jeunes lecteurs : « Le premier roiseau / Le deuxième moiseau / Une centaine doiseaux / Ça en fait, des cocos! » Les animaux domestiques et exotiques font la fête dans tous les coins du monde visités par Mamie. Les tournures humoristiques et les illustrations caricaturales nous les rendent sympathiques, même les crocs sortis : « Odile / Belle à croquer, / A peur des crocodiles, / Même en croquis ». L'auteur et l'illustrateur résument les qualités du voyageur : prendre le rythme et goûter à la joie de vivre des gens tout en s'ouvrant aux coutumes des pays visités. -JMB
Ce recueil, tout en mouvement, nous raconte la course quotidienne d'une adolescente à travers un parc, mais surtout, à travers sa vie et ses peurs. Marathon inéluctable qui se transforme rapidement en fuite, sans autre destination que la quête d'un ailleurs, un espace mythique où il lui serait possible de s'oublier : « une tête désencombrée / aérienne / et juste ce qu'il faut de vent / pour de vastes désirs d'envol ». Course aussi au milieu des objets et des gens qu'elle semble ne jamais vraiment toucher, toujours étrangère et pourtant si sensible à son rêve d'amour. Elle songe aux consolations des amoureux, à cette présence qui parfois nous aide à supporter le chagrin. Il lui faudra maintenant quitter le silence et trouver les mots jusqu'à l'autre : « ta voix debout / victorieuse / sur la plus haute branche ». Denise Desautels porte un regard attentif et tendre sur l'univers de nombre de jeunes filles et ne laisse personne indifférent. Elle a reçu plusieurs prix de poésie, dont le Prix littéraire du Gouverneur général en 1993 et le prix de la Société des écrivains canadiens. Soulignons la qualité des eaux-fortes et des lithographies de Maria Chronopoulos qui, en plus de participer au souffle du livre, lui donne parfois une touche gothique. -SJ
Comme le titre l'indique, La mer en devinettes est un recueil de 14 poèmes humoristiques où se cachent devinettes et énigmes. En plus d'être regroupées à la fin de l'ouvrage, les réponses sont mises en évidence par des illustrations caricaturales qui s'étendent sur les deux pages. Les vives couleurs d'un ton tantôt aquamarine, tantôt orangé, capteront assurément l'attention des enfants. Les illustrations, dont la plupart traitent de faune marine, jouent un rôle éducatif en faisant connaître à l'enfant plusieurs éléments reliés à la mer. Les vers rimés donnent un rythme musical à chacun des poèmes. L'album La mer en devinettes, de forme rectangulaire et en hauteur, recrée en quelque sorte l'immensité de la mer sur laquelle la navigation demeure plaisante, même sans avoir le pied marin… -CM
En parcourant les pages de Mine de rien. Comptines & poésies, découvrez en première partie le monde imaginaire de personnages singuliers où les mots célèbrent les animaux, les fruits et les légumes en petits récits rigolos. Intrigues et surprises s'enchaînent, avec des histoires tout aussi rocambolesques les unes que les autres qui déclencheront le rire des enfants. Le recueil se termine avec des poèmes invitant les jeunes à découvrir les éléments de la nature autant terrestre que céleste et qui les feront rêvasser quelques moments. L'artiste peintre Mélisandre Lafond, en utilisant un style naïf, fait en sorte que les illustrations occupent un espace important du support visuel de cet album dans lequel le texte est soigneusement intégré. -CM
Louise Desjardins excelle à décrire les états d'âme d'une jeune adolescente dans ce magnifique recueil de poèmes mélancoliques et tourmentés à travers lesquels pointe toujours une lueur d'espoir. Ce recueil, qui semble d'abord décousu à cause de l'absence de ponctuation, raconte le périple existentiel d'une adolescente solitaire et inquiète. Le poème s'immisce dans le quotidien de la jeune fille et fait ressortir ses craintes et ses préoccupations. L'univers poétique de Louise Desjardins porte un regard réaliste sur l'environnement familial, scolaire et social d'une adolescente qui traverse des épisodes tantôt sombres, tantôt amusants, dans cette période charnière de sa vie. Le style joue de métaphores en ellipses à l'aide de vers très courts pour façonner un univers profond et empreint d'une sensibilité unique. Le recueil est sobrement illustré par Marc Séguin, artiste graveur connu, qui nous ravit à l'aide de ses magnifiques eaux-fortes. Les illustrations en noir et blanc ainsi que la mise en page conventionnelle - le texte sur une page et l'illustration sur une autre - ajoutent au caractère artistique du recueil. -BF |