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Il est difficile pour nous de comprendre à quel point il fallait du temps pour préparer les aliments les cuisines primitives des premiers colons canadiens. Ceux et celles qui cuisinaient aux XVIIIe et XIXe siècles devaient tout faire eux-mêmes : abattre les arbres, les débiter, fendre les bûches, les transporter jusque dans la boîte à bois de la cuisine, surveiller constamment le foyer et, plus tard, le poêle à bois. La réfrigération? L'eau fraîche d'une source vive ou une glacière enfouie dans le sol. On faisait son pain maison avec un levain dont on avait soigneusement surveillé la fermentation. On barattait le beurre à la main. Les aliments étaient consommés frais ou séchés : il n'y avait ni boîtes de conserve ni méthodes pour en faire à la maison.
Les techniques et les conseils culinaires étaient transmis d'une génération à l'autre par le bouche à oreille. On s'appuyait sur des règles générales et des mesures assez floues (une quantité suffisante, une cuillerée de ceci, une poignée ou une tasse à thé de cela, etc.). « Les personnes qui se passaient de sonneries, de minuteries, de thermomètres et de cuisinières avec brûleurs avaient, et ont toujours, une relation plus sensorielle que les autres avec la cuisine et la pâtisserie et la boulangerie. Une fermière, habituée à soigner la volaille, n'était pas déroutée quand elle voyait dans une recette : « Ajoutez une quantité de beurre grosse comme un œuf de canard ». (Fiona Lucas, « Fiona's Musings»», The Culinary Historians of Ontario, no 29 (été 2001), p. 4)
Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, on a commencé à se servir de produits qui facilitaient la cuisine : la poudre à pâte, la levure pressée, la gélatine en poudre et des bocaux en verre pour les conserves. À la fin du siècle, les premiers aliments en conserve arrivaient sur le marché. Au XXe siècle, les innovations technologiques allaient transformer les cuisines canadiennes.