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ARCHIVÉE - Patrimoine documentaire des Autochtones

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Les soldats autochtones durant la Première Guerre mondiale

Par James Dempsey

Essai

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La vie au pays

Lorsque la guerre s'est déclarée, les Canadiens se sont préparés à la production en temps de guerre; les Indiens aussi. Les nations indiennes ont surtout contribué à l'effort de guerre par leur production agricole, dans le cadre d'un programme de grands efforts de production qui visait à augmenter la production agricole dans les réserves.

En 1917, les nations indiennes ont répondu à l'appel qui demandait l'augmentation de la production agricole. Le ministère des Affaires indiennes travaillait d'arrache-pied à faire saisir aux fermiers indiens l'importance de leur contribution. Dans les provinces des Prairies, des instructeurs donnaient des cours sur l'agriculture et le soin du bétail dans les écoles indiennes puisque le bison avait disparu dans les années 1880 et que de nombreux jeunes Indiens désiraient ardemment devenir fermiers. Leur progression en temps de guerre peut être démontrée par la production agricole de la nation des Blood. En 1916 et 1917, la nation des Blood a produit plus de grains et de bœuf que n'importe quelle autre réserve au pays.

Le gouvernement n'était toujours pas satisfait de ces efforts, ou peut-être profitait-il de la situation de guerre à des fins politiques. Toujours est-il qu'en 1917, le gouvernement a déclaré que plusieurs réserves étaient trop grandes pour être entièrement utilisées par les nations indiennes les occupant. Si les nations indiennes ne voulaient pas les vendre, les terres seraient louées à des fermiers non indiens.

Durant des années, les fermiers non indiens avaient lorgné les zones incultivées des réserves. À leurs yeux, les Indiens gaspillaient la terre. Les fermiers étaient impatients de l'utiliser. Grâce aux nouvelles modifications à la Loi sur les Indiens, le gouvernement avait pratiquement un pouvoir illimité pour louer les terres indiennes si une nation indienne ne voulait pas les vendre. Tous les obstacles à la production agricole maximale étaient surmontés au nom des besoins de la guerre, selon cette loi modifiée. Ce nouveau règlement ne permettait pas d'exceptions ou la protection des droits de base des Indiens. La maîtrise des réserves était tout ce qu'il leur restait; les modifications à la loi permettraient même, légalement, qu'on la leur enlève.

Malgré les tensions entre le gouvernement et les nations indiennes, les Indiens se trouvaient dans presque tous les domaines civils de l'économie de guerre. Beaucoup d'hommes travaillaient dans des usines de production de munitions et des femmes tricotaient des bas, des foulards et des couvertures. Cette activité était coordonnée par la Croix rouge dans plusieurs réserves. Les travailleurs de la Croix rouge ont affirmé que la couture et le tricot des Indiennes étaient de la meilleure qualité parmi tous les articles reçus. Les Indiens démontraient aussi un très grand intérêt pour le progrès de la guerre en s'abonnant à des quotidiens. Les aînés, qui ne pouvaient lire, s'informaient régulièrement auprès des agences indiennes au sujet de la guerre.

Le gouvernement canadien était très préoccupé par le financement de la guerre. Les Indiens soutenaient beaucoup le Fonds patriotique, le Fonds de la Croix rouge et d'autres fonds de soutien de l'effort de guerre. Les Indiens y avaient déjà contribué 19 224 $ en 1917 et à la fin de la guerre, leur contribution s'élevait à 44 545 $. Ce montant ne comprend pas non plus les 8 750 $ qui n'ont pas été acceptés étant donné l'état d'immense pauvreté des bandes donatrices. La Saskatchewan venait en premier pour la somme des dons de ses bandes avec 17 257 $, l'Ontario en deuxième avec une somme de 10 383 $ et l'Alberta en troisième avec 8 656 $.

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