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ARCHIVÉE - Patrimoine documentaire des Autochtones

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Les soldats autochtones durant la Première Guerre mondiale

Par James Dempsey

Essai

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Les expériences de la guerre

La langue était un obstacle habituel pour les recrues indiennes puisque plusieurs d'entres elles ne connaissaient pas l'anglais; la communication était donc plutôt difficile au début. Une recrue du 52e bataillon, William Semia, qui était un trappeur de la Compagnie de la Baie d'Hudson et un membre de la bande du lac Cat du nord de l'Ontario, ne parlait ni anglais ni français lorsqu'il s'est enrôlé. Il a appris l'anglais d'une autre recrue indienne et plus tard, il a eu la tâche d'entraîner les pelotons.

Une fois dans l'armée, certains Indiens ont eu de la difficulté à accepter la discipline militaire puisqu'ils avaient, pour la plupart, grandi au sein d'une culture qui favorisait l'individualisme. Par exemple, George Strangling Wolf, un Blood, s'était présenté à son inspection avec des boucles d'oreilles et un collier faits de dents de cerf et un mouchoir rouge autour du cou. Il avait aussi coupé la partie avant de son chapeau.

De nombreux soldats indiens excellaient comme tireur d'élite, probablement à cause de leur expérience de chasseurs. Le caporal suppléant Johnny Norwest, qui venait de la région d'Edmonton, faisait partie du 50e bataillon et était un des meilleurs tireurs d'élite de toute la guerre ayant réussi à atteindre 115 cibles. On lui avait remis un fusil spécial équipé d'une mire télescopique qu'il a utilisé jusqu'à ce qu'il soit tué en août 1918. Dans la même veine, 35 soldats indiens de la région de Fort William en Ontario avaient vécu de la chasse et étaient donc de si bons tireurs qu'ils sont tous devenus des tireurs d'élite.

Même si les Indiens étaient surtout représentés dans l'infanterie, il y avait quelques exceptions comme les lieutenants Moses et Martin qui servaient dans le Royal Flying Corps (sans équivalent français, le « Corps royal d'aviation » étant une unité britannique).

Les Indiennes ont aussi servi outre-mer comme infirmières. En 1917, Edith Anderson Monture de la réserve des Six-Nations est allée travailler dans un hôpital américain basé à Vittel, en France. Elle s'occupait des soldats récupérant de blessures par balles et par obus et d'attaque aux gaz toxiques.

Les soldats indiens vivaient les mêmes épreuves que leurs camarades non indiens. Les pertes étaient élevées. Beaucoup ont été faits prisonniers, mais encore plus ont été décorés pour leur sens de l'honneur exceptionnel. Une seule difficulté a particulièrement touché les soldats indiens : la tuberculose. Ils n'avaient aucune immunité naturelle contre cette maladie. Nombreux sont ceux à y avoir succombé à leur retour de la guerre.

Somme toute, la contribution des Indiens à la guerre a été comparable à celle des autres Canadiens. La plus grande différence était que les Indiens n'étaient pas obligés d'y aller, et on ne s'attendait pas à ce qu'ils le fassent, mais ils l'ont fait avec courage et honneur.

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