Les revendications des Autochtones
Par suite du précédent créé
en 1763 par une Proclamation du roi George III,
le gouvernement du Canada commence à conclure
des traités avec les Premières Nations
des Prairies durant l'année qui suit l'annexion
de la Terre de Rupert. Le gouvernement fédéral
amorce ce processus, non pour donner une patrie
aux Premières Nations, mais pour ouvrir
la voie à l'agriculture commerciale. Afin
de distinguer les traités postérieurs
à 1867 des traités signés
plus tôt dans l'Est, on attribue un numéro
(plutôt qu'un nom) aux traités
de l'Ouest, appelés « traités
numérotés ».
La cérémonie de signature d'un
traité est une manifestation fastueuse
durant laquelle les représentants de la
Couronne remettent aux chefs et aux dirigeants
de petites quantités de nourriture, de
tabac et d'argent, en plus de médailles
de traité, d'uniformes et de drapeaux.
Bien que les cérémonies et les insignes
varient d'un traité à l'autre, un
principe reste constant : en échange de
leur « titre indien » sur le territoire,
les bandes reçoivent des terres
de réserve que la Couronne conserve
pour leur utilisation exclusive.
La Couronne procède de manière
très différente pour l'extinction
du « titre indien » des Métis.
Au lieu de recevoir des terres de réserve,
les chefs de famille métis et leurs enfants
obtiennent une concession de terre unique ou un
certificat
d'argent. En théorie, celui-ci ne peut
servir qu'à acquérir des terres
répertoriées dans un bureau fédéral
des terres pouvant faire l'objet d'une inscription.
En pratique, un marché de certificats se
développe dans l'Ouest un marché
noir auquel beaucoup d'institutions financières
de l'Ouest participent activement. Des certificats
de Métis sont vendus pour une somme très
inférieure à leur valeur nominale
(aussi peu que 20 p. 100) à des agents,
qui les revendent à profit aux immigrants.
À l'issue de ce processus, les Métis
se retrouvent sans terre ni assise communautaire.
L'éducation est l'une des principales
responsabilités assumées par les
fonctionnaires fédéraux relativement
à l'administration des affaires indiennes.
Dans certains cas, les Premières Nations
demandent que la création d'écoles
soit prévue dans leurs traités.
Les premières écoles indiennes sont
établies dans les Prairies en 1883. Par
la suite, le gouvernement fédéral
et les églises chrétiennes créent
un réseau de pensionnats,
où les idéaux canadiens et le christianisme
sont enseignés aux jeunes sans ingérence
de la part de leur famille ni de leur collectivité.
En tant qu'agents d'intégration sociale,
ces pensionnats sont un échec; à
titre d'agents d'apprentissage, ils n'ont pas
beaucoup plus de succès; comme agents de
génocide culturel, ils remportent un succès
phénoménal.
Lectures
suggérées
Voir aussi
Les
certificats de Métis - un nouveau départ
Guide
des archives des Commissions des Métis
Des
négociations ardues - La conclusion du
Traité 8
Traité
8 : 1899-1999
La
Proclamation royale de 1763
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: L'administration fédérale
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