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Ouvrages en français sur le multiculturalisme
Sutifer, fils de médecin, est devenu esclave à la suite d’un complot. À la mort de son père, Sutifer revient chez lui pour constater que la seule famille qui lui reste, sa sœur, vient d’être amenée comme esclave par les prêtres du temple. Il sera lui aussi capturé mais, dans l’espoir de retrouver sa sœur, il réussira à s’enfuir avec un de ses amis. Après s’être fait attraper une deuxième fois, il entend des soldats qui complotent contre Alexandre, le nouveau pharaon. Un ami réussit à le libérer et c’est alors que la rencontre du pharaon et de Sutifer se concrétise. Comme celui-ci parle le grec, il devient un atout indispensable pour Alexandre. Magda Tadros nous entraîne sur le chemin des conquêtes d’Alexandre le Grand. Elle nous décrit la relation entre un esclave et un pharaon qui, de prime abord, semble tout à fait incompatible, mais finit par prendre une tournure positive. Elle nous fait aussi prendre conscience que peu importe la classe ou la race, il est possible de cohabiter et même de tisser des liens d’amitié. C’est une histoire humaine et palpitante qui nous captive jusqu’à la fin. PB
Après avoir fui Haïti, Alexis et sa mère Janine se retrouvent à Miami, dans un quartier appelé Little Haïti. Ils ont subi un long et périlleux voyage en mer jusqu’en Floride, suivi d’un séjour de dix mois dans un camp de réfugiés à Key West. Pour envenimer la situation, le père d’Alexis a été arrêté par les militaires avant leur départ. Alexis ne rêve à rien d’autre qu’à libérer son père. Un jour, Alexis et sa mère reçoivent une lettre d’oncle Étienne, de Montréal, qui les invite à le rejoindre au Canada… la terre promise. Aimeront-ils le Canada, cette terre étrangère recouverte de neige ? Après avoir vaincu l’obstacle linguistique - le fait de découvrir un accent français différent du sien - Alexis réalise qu’il trouve les gens sympathiques dans son nouveau pays adoptif. De plus, il commence à aimer la ville de Montréal, bien qu’il la trouve un peu tranquille. C’est avec l’aide de ses amis dans cette patrie toute récente, et après plusieurs pétitions, une campagne internationale de sensibilisation des médias et l’intervention des politiciens, que son père est enfin libéré et peut venir les retrouver au Canada. L’auteur nous démontre le courage et la détermination de réfugiés forcés de s’exiler à cause de situations politiques controversées et périlleuses dans leur pays. Il nous fait aussi apprécier la famille et le bonheur de vivre dans un pays libre. ACM
Vincent est géologue et part travailler dans les régions éloignées du Burkina Faso pour une compagnie minière canadienne. Il s’agit de son premier voyage en sol africain. Au cours de ses activités, il sera toujours accompagné de son assistant, Alidou. Celui-ci lui fera découvrir les mœurs et coutumes de ce coin du continent africain. Un mystère viendra s’ajouter à l’histoire et nous apprendra que l’avocat africain travaillant au nom de la compagnie canadienne est en fait un traître. La notion du multiculturalisme est très présente dans ce livre car Vincent apprend à vivre au rythme de l’Afrique, même s’il ressent parfois quelques frustrations. Les dialogues sont teintés d’un excellent sens de l’humour et nous font rêver à l’Afrique. On se laisse emporter facilement tout en y découvrant les traditions. GS
Léonie vient de déménager dans son nouveau quartier. Des gens de tous les coins du monde y habitent. Sa nouvelle gardienne, Mamie Giroflée, a un drôle d’accent; elle vient d’un pays où il fait toujours chaud, elle est créole. Mamie Giroflée l’emmitoufle et l’envoie jouer dehors. Léonie commence un bonhomme de neige et fait ainsi la rencontre de Kim, d’origine chinoise, de Nicolina, d’origine italienne et de Raphaël, qui est d’origine haïtienne. Elle est surprise, car ils parlent tous la même langue qu’elle. Les nouveaux amis de Léonie l’aident à finir le bonhomme de neige. Pour les yeux, ils utilisent des litchis, le fruit préféré des Chinois; des coquillages qui viennent d’Haïti sont choisis pour créer la bouche, le nez et les oreilles, puis ils ajoutent des nouilles multicolores, pour les cheveux. Dans un style empreint d’humour, ce mini-roman montre qu’il ne faut pas avoir peur des différences. Il fait découvrir aux lecteurs des caractéristiques physiques et culturelles de jeunes de communautés allophones et traite du respect des différences ethniques. Le texte est simple, les phrases sont faciles à lire. De nombreuses illustrations colorées agrémentent chacune des pages et appuient le texte. AC
Francis se voit dans l’obligation d’aller au Mexique pour les vacances d’été, avec sa mère, son beau-père et la fille de celui-ci. Il va rejoindre sa famille contre son gré mais son cousin lui fera découvrir la culture et les quartiers du Mexique. Très rapidement, il s’attache à cette nouvelle culture et devient amoureux d’une jeune Mexicaine vivant dans un bidonville. Il nous fait vivre les difficultés et les inquiétudes quotidiennes d’un adolescent. Le sujet troublant du commerce d’organes vitaux fait surface à la fin du récit, car l’oncle de Francis, qui est médecin, fait fortune en se livrant à ce trafic. Le jeune adolescent tente de cacher la jeune fille dans le coffre arrière de l’auto afin d’entrer illégalement au Canada. Francis échoue, mais il vend une petite statuette indienne très ancienne et très précieuse. Grâce à l’argent obtenu, il retourne chercher la jeune fille au Mexique. Il découvre alors qu’elle est morte après avoir vendu son rein pour pouvoir quitter son pays. Ce livre est intéressant au niveau du multiculturalisme, car il démontre la complicité que peuvent développer deux personnes malgré leur différence ethnique. Par contre, la fin tragique touche des sujets qui risquent de soulever la controverse chez de jeunes lecteurs. GS
Fatima est une jeune Marocaine. Elle a 14 ans. Son père décide de quitter leur domicile familial et de partir à l’aventure en traversant le désert. Fini la vie stable, il se fait nomade. Fatima trouve le voyage beaucoup plus difficile qu’elle ne l’imaginait, car sa mère meurt, attaquée par un fauve, au moment même où Fatima s’égare. Elle est accueillie par des gens qu’elle croise sur sa route… Ils sont très colorés mais pas vraiment très gentils. Le thème abordé dans C’est promis ! Inch’Allah ! est original et transporte les lecteurs dans un nouvel univers, celui de la vie dans le désert. L’autre thème très élaboré est celui du premier amour d’une adolescente qui connaît une déception douloureuse. Par contre, la façon dont la mort de la mère est traitée étonne. Lorsque l’événement se produit, Fatima est perdue dans le désert, ce qui peut expliquer la description trop brève qui est faite de la perte de sa mère. Le lecteur découvre à travers le roman de nouveaux rituels propres à une culture très différente de la culture nord-américaine, ainsi que des conditions de vie différentes des gens de divers pays. GS
Le récit commence lorsqu’un « petit Noir et Blanc » décide de sortir d’un pot d’encre de Chine pour partir à la recherche d’un arc-en-ciel. Notre héros, véritable tache d’encre sur deux pattes, découvre le monde extérieur grâce à la magie des couleurs de l’arc-en-ciel. Son voyage au cœur du monde de la couleur lui fera prendre conscience que la beauté réside dans la différence et qu’un petit Noir et Blanc est aussi beau, à sa façon, qu’un arc-en-ciel. Il va de soi que la réussite de ce livre doit beaucoup au talent d’illustrateur de Yayo. La poésie surréaliste qui se dégage des illustrations illumine la banalité. Son trait léger, aérien, transcende le réel pour nous le livrer à travers le regard naïf d’un enfant qui découvre le monde. Voici un livre original dont l’humour tout en nuance prouve qu’il est encore possible de rêver. Yayo est né en Colombie, de son vrai nom Diego Herrera. Il réside à Montréal et ses illustrations ont souvent été primées. DSH
Aïxa, une jeune Créole, relate sa vie quotidienne dans un pays où rayonne le soleil. Elle habite en face de la mer dans une maison coquette animée d’une basse-cour. Lorsqu’il n’y a pas d’école, elle en profite pour se rendre au marché Parasols accompagnée de sa Mamie-moi ou elle va se baigner avec sa mère et son amie Gigi. Et puis, il y a les rencontres où la parenté et les amis se réunissent pour danser et s’amuser toute la soirée. Mais un jour, la petite famille doit quitter le pays parce que leur père ne partage pas les opinions du chef du gouvernement. Aïxa en est bien triste. Pour la consoler, son père lui dit qu’au lieu de châteaux de sable, les enfants en font avec de la neige, ce qui pique sa curiosité. Après un long trajet en avion, Aïxa se réveille sous un ciel enneigé, illuminé de milliers de sapins, à l’approche de Noël. Les illustrations aux couleurs attrayantes et expressives permettent aux enfants de bien suivre l’histoire. On retrouve un jeu éducatif à la fin de l’album. CM
Un roman sur un thème touchant, celui de la déportation des réfugiés. Pavel, un réfugié discret, est locataire dans un rez-de-chaussée, à Montréal, avec son chien Tobie. Pavel est souvent le sujet de conversation dans le voisinage. Un jour, une petite fillette, en écoutant les commérages de sa mère et des voisines, entend dire : « Son chien est mort ». Cette nouvelle la chagrine car elle lui rappelle la mort de son chat Poupou Pidou. Elle décide, pour réconforter Pavel, de faire un dessin de son chat et d’aller lui remettre. Quelle surprise d’entendre Tobie aboyer ! Ce n’est pas Tobie qui est mort, mais plutôt le rêve de l’immigrant. Pavel rêvait pouvoir réunir un jour autour de lui, au Québec, sa petite fille de sept ans, ainsi que sa famille. Malheureusement, Pavel doit quitter le pays; il est déporté. Ce roman tantôt triste et parfois amusant, plaira aux lecteurs de tous les âges. Les illustrations en noir et blanc sont charmantes. Une histoire qui nous fait prendre conscience des difficultés et de la dure réalité d’être immigrant. MD
Fred, un garçon de douze ans, vit une expérience unique lorsque ses parents adoptent une petite fille. Élodie est âgée de trois ans et elle est d’origine créole. Adoptée par une famille de Blancs, tout se passe bien. Manon et Gaston, les parents de Fred, adorent Élodie et lui donnent beaucoup d’attention. Celle-ci souffre d’insécurité à cause de l’abandon de sa mère. Entourée de tant d’amour, elle s’épanouit, mais doit surmonter la jalousie concernant sa nouvelle maman et la confusion créée par les visites de sa mère biologique. Fred adore sa petite sœur et s’amuse avec elle. Il se sent pourtant mis à part. Dans son journal, il exprime sa frustration de constater toute la place occupée par Élodie et y ajoute qu’elle semble craindre ses colères. Il souhaite qu’elle n’ait jamais existé ! Il se sent coupable devant son incapacité à personnifier le grand frère idéal. Le départ pour le pensionnat déclenche chez Fred une crise sérieuse. Après une longue conversation avec son père, Fred arrive à mieux se comprendre et il finit par se sentir le frère protecteur d’Élodie. Élodie réussit aussi à surmonter ses peurs et s’intègre complètement à sa nouvelle famille. Cette histoire illustre le succès du multiculturalisme. Quelques belles illustrations accompagnent le récit. EL
La famille de Marie-Ange et Jean-Michel est d’origine burundaise. Fraîchement arrivés dans une nouvelle ville, Marie-Ange et Jean-Michel ont de la difficulté à se faire accepter par les enfants au terrain de jeu. On les ignore, on se moque d’eux et on refuse de jouer avec eux. Ils se sentent seuls. Comme Marie-Ange déteste les confrontations, elle se confie par lettre à sa grand-mère qu’elle adore et qui demeure au Burundi. Quant à Jean-Michel, il exprime sa colère et commet des bêtises. Il ne peut accepter qu’on se moque d’eux parce qu’ils sont noirs. Pour éviter des ennuis, Marie-Ange et Jean-Michel retournent tous les jours à la maison. Leurs parents ne se doutent de rien. Un jour, lors d’une altercation, Marie-Ange et Jean-Michel font la connaissance de Julie. Elle se porte à leur défense et plus personne n’ose les narguer. Ils ont désormais une nouvelle amie. L’auteur aborde un sujet présent dans la société, le racisme. Le récit décrit les problèmes et les traitements auxquels peuvent être confrontés les enfants immigrés. Les illustrations colorées de Lucie Crovatto appuient un texte touchant qui encourage la tolérance et l’acceptation des différences. AC
Fierritos peut s’envoler grâce à ses ailes de papillon sur la tête. Au cours d’un de ses « vols », il rencontre Réla, une jeune fille étrange. Réla lui apprend qu’elle a perdu la clé de la porte de l’air lui permettant de rentrer à Cadikinn. Faute d’y retourner, son arbre, qui a pour fonction de garder la mémoire, mourra et elle sera oubliée à jamais. Avec la complicité de son ami Socrate, Fierritos transporte Réla sur son dos afin de récupérer la clé. Prise de remords, Réla lui avoue finalement ne pas avoir égaré sa clé. Elle retourne donc chez elle, consciente du prix à payer pour cette escapade. Très attachés à Réla, Fierritos et Socrate emploient toutes les ruses possibles pour la libérer et la ramener dans leur univers. Mais Réla est-elle décidée à quitter son monde ? Le fantastique présent dans Fierritos et la porte de l’air surprend. Le roman s’adresse d’abord aux amateurs de science-fiction. Malgré le caractère fantaisiste de l’histoire, l’auteure, d’origine uruguayenne, réussit à bien intégrer au récit les thèmes universels que sont l’entraide, l’amitié, l’amour et surtout celui de la famille, un refuge réconfortant et sécurisant. JMB
Dans une ruelle, Julien et ses copains jouent à la balle. En allant récupérer la balle tombée dans le jardin de son voisin chinois, Julien entend des gémissements provenant d’une fenêtre ouverte. C’est alors que commence une des plus étranges aventures pour notre héros qui se voit confier une mission secrète par un crapaud géant. Julien doit aller chercher un certain Wan Peng qui serait le seul à pouvoir guérir la jeune fille atteinte de la fièvre du Mékong. Mais voilà que l’adresse qu’on lui a remise est celle d’un restaurant, où d’ailleurs on lui affirme que personne de ce nom n’a demeuré à cette adresse. Grâce à l’insistance du crapaud, Julien ne se laisse pas décourager. Sa famille et lui trouveront-ils un moyen de prendre contact avec ce mystérieux personnage et de le conduire chez leur voisin ? Raymond Plante sait très bien nous entraîner dans cette histoire teintée d’humour qui est tout autant mystérieuse que captivante et pleine de rebondissements. Il nous fait prendre conscience de la réalité à laquelle font face certains immigrants. Les illustrations de Jules Prud’homme, d’un style alerte, rendent bien la vivacité du texte qui soutient l’intérêt jusqu’à la toute fin. PB
Catherine a 14 ans et elle est d’origine chinoise. Un jour, elle reçoit une lettre du Changsha lui apprenant que sa mère biologique, Tsung Fei, n’en a plus pour bien longtemps à vivre. Tsung Fei est atteinte du cancer. Catherine est bouleversée car elle croyait que sa mère était décédée. En effet, à l’âge de six mois, un couple québécois a adopté Catherine, grâce à l’intervention de leur ami le docteur Chang Shou, le parrain de Catherine. Impatiente de connaître sa mère biologique ainsi que son pays natal, elle part avec son parrain, un exilé chinois. Catherine vivra de très grands moments empreints de sensibilité et d’émotions auprès de sa mère et de ses ancêtres. Lettre de Chine est un roman très captivant et intéressant également du point de vue historique, puisqu’il décrit la révolution culturelle de la Chine, entre les années 1965 et 1985. MD
Maïa est une petite fille égyptienne avide d’apprendre et excessivement curieuse. Le rituel du quotidien donne à Maïa l’impression d’en être réduite à une vie ennuyeuse qu’elle voudrait voir changer. Puis, à la suite d’un triste événement, tout bascule pour Maïa. Sa curiosité lui permettra de continuer à vivre et de mieux comprendre les subtilités de la vie. À l’aide du docteur Malouf - ce n’est pas un vrai médecin mais on l’appelle ainsi parce que c’est un vieux monsieur très savant - , Maïa pourra finalement étancher sa soif de connaissance. Un glossaire est fourni à la fin du livre. De jolies illustrations de Daniela Zekina ajoutent à la compréhension du texte. L’auteure Angèle Delaunois, lauréate du Prix littéraire du Gouverneur général en 1998, nous transporte à nouveau dans un monde coloré dont la culture demeure méconnue mais qu’il vaut la peine de découvrir. LC
De nouveaux voisins, la famille Hoo, emménagent dans le quartier de Fred. Bizarrement, à l’arrivée du camion de déménagement, dix personnes en sortent avec une chaise sur la tête et entrent aussitôt dans la maison sans en ressortir de la journée. Intrigués, Fred et son compère Gustave se moquent de ces agissements inhabituels. Cette raillerie se poursuit même dans la classe de Fred. Alertée par ce tapage, la directrice de l’école demande aux deux plaisantins de découvrir qui sont exactement ces nouveaux voisins. En utilisant différentes astuces, Fred et Gustave parviennent à comprendre la raison des étranges manœuvres de leurs voisins chinois : ce sont des équilibristes de renommée mondiale. Chaque chapitre contient quelques illustrations humoristiques qui donnent un certain cachet au roman. CM
Le père de Marion a trouvé du travail à Montréal et toute la famille doit quitter sa Gaspésie chérie pour la grande ville. Marion comprend maintenant ce que signifie vivre dans un quartier multiethnique. Plusieurs élèves de sa classe sont des immigrants ou des enfants d’immigrants, avec des coutumes, des vêtements et des accents différents. Elle doit changer de routine de vie et se faire de nouveaux amis. Un jour, Marion aperçoit une fillette à la fenêtre de l'appartement à l’arrière de chez elle. Cette fillette vit la plupart du temps cachée derrière des rideaux fermés, ce qui intrigue beaucoup Marion. Cette dernière mène donc son enquête pour finalement s’apercevoir que son imagination plus que fertile lui a joué des tours. Quelques illustrations en couleurs agrémentent cette petite histoire dont le style est direct et agréable à lire. ST
Zana habite au Canada depuis peu. Sa mère et elle ont réussi à venir s’établir dans ce nouveau pays. Zana a apporté sa poupée et l’amène partout où elle va, surtout à l’école. Elle est solitaire car les enfants se moquent d’elle. Un jour, une petite fille lui arrache sa poupée des mains et se met à clamer que cette poupée se nomme Pipi à cause de la puanteur qui se dégage de sa robe. La mère de Zana voulait laver la poupée mais cette dernière s’y refusait par peur d’oublier l’odeur de son pays natal. Privée d’amis pour converser, Zana s’invente un ami invisible, Dritan, à qui elle ouvre son cœur. Sa mère découvre ce petit ami invisible. Elle essaie par tous les moyens de convaincre Zana que Dritan n’existe pas. Zana ne veut rien entendre. Par un heureux hasard, une nouvelle transformera sa vie. Cette histoire prend un aspect universel car elle peut facilement être transposée à d’autres pays où la guerre est au premier plan. D’une écriture fort belle et très intelligente, le choix judicieux de mots de Laurent Chabin réussit à capter notre attention et à soutenir notre intérêt tout au long du récit. LC
La romancière canadienne Deborah Ellis s’est inspirée d’une histoire entendue dans un camp de réfugiés afghans pour élaborer son récit. Parvana, une jeune Afghane de 11 ans, est née dans un pays en guerre et n’a connu que ce régime de vie. Qu’il soit communiste ou taliban, seul l’oppresseur a changé. Et la faim, la maladie et la peur se conjuguent au quotidien pour les enfants comme pour les adultes. Un jour, le père de Parvana est emprisonné par les talibans. Afin de pouvoir circuler librement dans Kaboul, Parvana se rase les cheveux et porte des vêtements masculins. Ainsi, elle peut gagner un maigre salaire comme écrivain public et acheter des denrées pour sa famille. Parvana est donc témoin quotidiennement des horreurs de l’oppression intégriste. En décrivant les lieux et les événements de façon précise, l’auteure permet au lecteur de ressentir la vie éprouvante d’une famille afghane en situation de survie. JP
Popaul est un petit garçon qui a peur de tout, même de son ombre. Il a peur d’être abandonné par ses parents. Il craint aussi les animaux et les insectes. Il est effrayé dans le noir. Ses parents ne savent plus comment le rassurer. À l’école, les enfants lui jouent des mauvais tours. Popaul est triste, ne peut se confier à personne. Il en souffre beaucoup et il pleure souvent. Même les essais du docteur Lacroix demeurent infructueux. Popaul refuse de décrire ce qui le terrorise et reste muet. Puis mamie Justine, la grand-mère de Popaul, vient habiter à la maison. Il la connaît et s’en méfie. Durant les fêtes de Noël, elle venait rendre visite. Elle donnait toujours des cadeaux étranges à Popaul : des talismans et des objets magiques pour éloigner les mauvais sorts. Un soir, en l’absence de ses parents, Popaul se retrouve en compagnie de mamie Justine. Grâce à une certaine magie, mamie Justine réussit à le guérir de ses peurs. L’écriture de Stanley Péan est simple et belle. Avec cette histoire, il réussit à retenir notre attention jusqu’à la fin. Les illustrations de Stéphane Poulin soutiennent le texte tout en ajoutant une meilleure compréhension. Une jolie histoire à lire aux enfants. LC
La petite Kim vivait dans la grande ville de Moscou, en Russie. Ses parents l’aimaient beaucoup et lui achetaient toutes sortes de cadeaux… sauf ce qu’elle convoitait, une poupée en porcelaine avec des yeux bleus et des tresses. Par contre, les poupées n’étaient pas à la mode en Russie communiste. La mère de la petite Kim croyait que jouer à la poupée empêchait les petites filles d’être courageuses et fortes. La petite Kim voulait tellement une poupée qu’elle s’en est fabriqué une avec une cuillère à soupe et un foulard. Elle a joué avec sa poupée Natacha et lui a raconté des histoires. Ses parents ont essayé de la dissuader mais malgré les punitions, la petite Kim a continué à jouer avec sa poupée improvisée. Enfin, ils lui ont remis une vraie poupée à son cinquième anniversaire car Kim avait fait la preuve de son courage. Ce premier livre d’images écrit par Kim Yaroshevskaya - connue sous le nom de Fanfreluche, un personnage fabuleux qui a marqué l’imaginaire d’une génération d’enfants au Québec - est une véritable réussite. Le texte est concis, simple et stimulant. Il permet de mieux comprendre la vie en Russie pendant la période communiste. Les illustrations à la gouache s’étendent sur deux pages et reflètent la vie en Russie. Les images sont présentées du point de vue de l’enfant car elles apparaissent selon l’angle et la hauteur de l’enfant. ACM
Mathieu et Judith sont heureux d’apprendre l’arrivée d’un visiteur à la maison pendant l’été. Leurs parents ont offert d’héberger Oleg, un petit Ukrainien, qui sera soigné au Canada. En consultant des livres à la bibliothèque, Mathieu apprend qu’un accident nucléaire en Ukraine a rendu malades des milliers de personnes. De plus, il réalise que venir au Canada sera un déplacement important pour le petit Oleg. Il se propose donc de lui faire vivre des moments agréables. Au début de son séjour au Canada, Oleg se sent mal à l’aise dans son nouveau pays adoptif. Ce monde est très différent du sien. Il n’est pas conscient des coutumes et de ce qui est acceptable. C’est pourquoi il mange les céréales du chat et boit l’eau de la piscine des voisins. Cependant, tout le monde veut l’aider et lui souhaiter la bienvenue. Les enfants du quartier lui offrent des cadeaux à profusion. Mathieu veut lui aussi entourer Oleg d’objets parce qu’il croit important qu’Oleg se sente confortable et apprécié. Mais, en apprenant à le connaître davantage, il s’aperçoit que tous les cadeaux au monde ne forment pas un « chez-soi ». Mathieu décide donc de donner le cadeau le plus précieux à Oleg, celui de sa complicité... Il s’agit d’une belle histoire qui aborde les thèmes du multiculturalisme, tels le choc culturel, les coutumes différentes d’un étranger, la compassion, les difficultés de la maladie ainsi que l’importance de la famille et de l’amitié. ACM
Anca et sa famille habitaient en Roumanie durant la dictature de Caucescu. Ils se réfugient au Canada et font de leur mieux pour s’y adapter. Ne pouvant exercer leur profession, les parents d’Anca se débrouillent en dénichant un nouveau genre d’emploi. Anca se sent très seule. À l’école, la plupart des étudiants se moquent d’elle et la rejettent. Elle n’a qu’une amie, Stéphanie. Cette dernière est une fille très curieuse et elle sait qu’Anca lui cache quelque chose. Il est vrai qu’un très grand secret alourdit le cœur d’Anca. Mais a-t-elle assez confiance en Stéphanie pour le dévoiler ? C’est une décision très difficile à prendre car elle risque de perdre sa seule amie. Anca réussira-t-elle à se confier ? Est-ce que Stéphanie pourra écouter jusqu’à la fin ce secret ? L’écriture de Michel Lavoie nous incite à lire d’un seul jet l’histoire d’Anca. Nous voulons aussi savoir ce qui se cache dans le cœur d’Anca. Résisterez-vous à l’envie d’aller lire le dénouement afin de découvrir le mystérieux secret ? LC
Arrivé en Inde, ce n’est qu’au moment où il se retrouve dans la foule dense et bigarrée qu’Abel éprouve un véritable choc culturel. C’est lui maintenant qui est différent. Il fait alors face à la barrière de la langue. Son grand-père Léo, à qui il vient rendre visite, n’aide pas sa cause en se moquant un peu de sa naïveté. Abel est ensuite initié au climat et aux habitudes alimentaires des Indiens dès qu’il part à l’aventure en compagnie du géant Léo et de son chien Mammouth. Lors d’un attroupement provoqué par le tournage d’un film, Abel perd soudain la trace de Léo. Va-t-il réussir à le retrouver avec l’aide du jeune Swapnil qui porte une camisole montrant l’étoile des Tigrons, « celle qui doit le conduire où il veut aller » ? Sur la piste de l’étoile nous dévoile, avec humour et subtilité, le mode de vie en Inde. Le lecteur se laisse entraîner par la main à la découverte de la différence. Les illustrations à la fois très expressives et réalistes reflètent le plaisir et l’enthousiasme communicatifs qu’éprouvent ces personnages grisés par l’aventure et le dépaysement. JMB
Choon-yi avait un talent extraordinaire pour le dessin. Elle vivait dans le sud de la Chine, il y a de cela très longtemps, avec des parents affectueux mais trop pauvres pour bien nourrir les membres de la famille. Le père de Choon-yi doit s'expatrier au Canada pour travailler à la construction de la ligne de chemin de fer devant traverser les montagnes. Un jour, il demande à Choon-yi de venir le rejoindre par bateau et d'amener son matériel d'artiste. À son arrivée en Amérique du Nord, elle apprend que son père vient de mourir. Accablée par cette triste nouvelle, elle revoit son père en songe. Il lui révèle sa mission qui consiste à peindre la locomotive et le train roulant sur la voie afin de capturer les âmes de ses compatriotes chinois morts pendant l'exécution des travaux. Instruite en rêve d'un rituel pour traverser le voile entre l'ici et l'au-delà, elle réussit à rassembler ces âmes errantes et à les ramener en Chine afin de les libérer dans leur pays d'origine. Ce récit, inspiré de l’histoire sino-canadienne, est abondamment illustré de pastels aux couleurs chaudes et sombres qui présentent un puissant contraste et font ressortir la profondeur du récit. Les premières évoquent l'époque révolue de la construction du tracé du chemin de fer transcontinental et les secondes nous rappellent avec gravité le sacrifice de vies humaines qu’a causé la réalisation de cet ambitieux projet de développement économique. ST |