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Les documents
L'Electoral Atlas of the Dominion of Canada de 1895 est le premier atlas publié par le gouvernement du Canada pour montrer les limites des circonscriptions électorales fédérales. Avant 1895, une description cartographique des circonscriptions électorales était jugée inutile, parce que leurs limites coïncidaient ordinairement avec celles des comtés, que les électeurs connaissaient bien.
Au début, le soin d'établir les limites des circonscriptions électorales était laissé au Parlement et, comme on pouvait s'y attendre, il arrivait souvent que le parti au pouvoir ait de la difficulté à s'empêcher de procéder à un remaniement arbitraire des circonscriptions (c'est-à-dire la modification délibérée des limites des circonscriptions à son avantage). Les remaniements électoraux de 1872 et de 1882 ont constitué des tentatives manifestes en vue d'influer sur l'issue des élections fédérales. Les remaniements ont rendu méconnaissables certaines circonscriptions du sud-ouest de l'Ontario.
Bien que des cartes aient été utilisées pour les débats parlementaires concernant les premiers remaniements, la plupart de ces cartes anciennes étaient des documents manuscrits (et donc uniques) et ne semblent pas avoir survécu. Ce n'est que lors du remaniement de 1892 que le gouvernement fédéral a répondu à la demande de cartes représentant les circonscriptions électorales et a produit l'atlas présenté ici.
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La base de données
L'atlas électoral de 1895 est indexé par province et par circonscription électorale. Deux écrans de recherche distincts donnent accès aux cartes des circonscriptions électorales de chacune des provinces. Seules les circonscriptions du Territoire du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest ont été omises de cette première édition de l'atlas (mais ont été incluses dans les éditions ultérieures). Puisque la province de Terre-Neuve et du Labrador n'a pas adhéré à la fédération canadienne avant 1949, elle ne figure pas non plus dans cet atlas.
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Comment consulter l'atlas
Le principal écran de recherche est une carte du Canada montrant les limites provinciales et territoriales qui existaient en 1901 (en 1905, les districts d'Athabasca, d'Alberta, de Saskatchewan et d'Assiniboia des Territoires du Nord-Ouest ont été fusionnés en deux provinces, l'Aberta et la Saskatchewan. Cliquez sur une des provinces ou sur son nom dans la liste ci-dessous pour voir une carte index de cette province.
Les cartes index provinciales (le second ensemble d'écrans de recherche) font voir le tracé des circonscriptions électorales tel qu'il était au lendemain du remaniement de 1894. Cliquez sur une des circonscriptions ou sur son nom au bas de la carte provinciale pour voir une carte détaillée d'une circonscription électorale donnée.
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Conseils pour la recherche
Nous voulons rappeler aux chercheurs que l'atlas électoral de 1895 a été publié avant que l'utilisation de toponymes normalisés ne se répande. Bien que la Commission de géographie du Canada (maintenant appelée la Commission de toponymie du Canada) ait normalisé l'orthographe de noms de localités dès 1897, l'utilisation des termes normalisés ne s'est généralisée que 20 à 30 ans plus tard. En conséquence, l'orthographe de certains toponymes qui figurent dans cet atlas peut différer de celle que l'on trouve dans d'autres documents d'archives de la même époque, tels que les cahiers du recensement de 1901, et de l'usage courant moderne. Par exemple, le canton de Canboro, comté de Halimand et Monck (Ontario), est orthographié « Canborough » dans les cahiers du recensement de 1901 et « Canboro » dans l'atlas électoral de 1895.
Si vous connaissez l'adresse de résidence à Toronto, vous pouvez identifier les numéros du district et du sous-district, courtoisie du site web Ontario Roots.
Le chiffre associé à chacune des circonscriptions électorales figurant dans les cartes index provinciales renvoie à un numéro de page de l'atlas électoral original. Ne supposez pas que ces chiffres représentent des numéros de circonscriptions électorales ou de districts de recensement.
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Comment interpréter les résultats
Les cartes étaient préparées par le département des Impressions et de la Papeterie publiques d'après les cartes géographiques postales fournies par le ministère des Postes (plusieurs de ces cartes géographiques postales se trouvent dans les collections des Archives nationales du Canada). Vu la source des cartes de base, il n'est pas étonnant que, dans les cartes électorales, on ait fait ressortir l'emplacement des bureaux de poste, les routes postales et la distance entre les bureaux de postes, en plus de montrer les limites des circonscriptions. L'Imprimeur de la Reine, S.E. Dawson, voulait ajouter d'autres voies aux routes postales, mais a trouvé le coût de tels ajouts trop élevé. Chose intéressante, les cartes ne font pas voir les sections de vote. S.E. Dawson estimait peu sage d'inclure cette information. En effet, les sections de vote étaient déterminées par des agents locaux et changeaient souvent d'une élection à l'autre. Si Ottawa avait représenté ces sections, cette information aurait certainement été désuète lors de l'élection suivante.
À moins d'indication contraire, les cartes électorales ont été établies à une échelle de six milles au pouce (1 : 380,160), sauf celles de l'Ontario, dont l'échelle est de quatre milles au pouce (1 : 253,440). En outre, à cause des contraintes imposées par l'utilisation de pages de taille uniforme, la convention consistant à placer le nord au haut de la page n'a pas été respectée dans de nombreux cas.
Les cartes ne sont pas parfaites; elles renferment quelques erreurs. Par exemple, les cartes aux pages 15 et 47 situent le village de Springfield (Ontario) dans deux circonscriptions électorales différentes : Elgin (Est) et Middlesex (Est). Malgré ces embûches, les cartes électorales fournissent aux chercheurs une bonne description géographique des circonscriptions électorales et des districts de recensement correspondants de 1901 pour la majeure partie du Canada. En règle générale, les autres cartes de l'époque ont été conçues pour montrer les divisions politiques (comtés, circonscriptions locales, etc.) ou les phénomènes naturels (lacs, rivières, montagnes, etc.) et sont donc moins utiles aux chercheurs qui utilisent les données du recensement.
Si vous connaissez l'adresse de résidence à Toronto, vous pouvez identifier les numéros du district et du sous-district, courtoisie du site web Ontario Roots.
Les chercheurs remarqueront que l'atlas électoral de 1895 ne renferme pas de cartes représentant les circonscriptions électorales du Yukon ni celles des Territoires du Nord-Ouest. Il est possible que des cartes géographiques postales détaillées de ces régions n'aient pas été disponibles au moment de la publication de l'atlas et n'aient donc pu y être incluses. Cette lacune a été comblée dans les éditions ultérieures de l'atlas électoral.
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